Les pâtés de têtes
est une pratique constante et récurantes au sein de mon travail,
au même titre que les casses automobiles. J'ai travaillé
sur ce sujet pendant plus de vingt ans, depuis les Beaux-Arts. Les
premiers patés de têtes, je les ai nommé gueulles
de reitres. Le travail sur les Pâtés de têtes
est une tentative naive de vouloir échapper à l'expression
des visages. Or, il s'avère que cela est impossible car dès
que l'on dessine un oeil, une bouche, etc... quelque soit la façon
dont on la dessine, on fait inévitablement naître une
expression. Je procède par taches, traces, signes, sans idée
préconcue. Je distribue simultanément dans toutes
les cases des taches. A partir de ces dernières j'inscrit
des signes, oeils, bouches, etc. afin de faire naître des
visages, et non des portraits. Cette règle du jeu qu'est
l'accumulation, me permet d'obtenir une certaine quantité
de têtes sans m'atarder sur une seule en particulier. J'obtient
autent de visages que de cases.